by Responsable éditoriale | 10.01.2021 07:07
La première séance a porté sur des travaux qui ont écarté les agents concernés de leur manière habituelle de travailler (réalisation d’une revue de littérature de grande envergure au sein d’un groupe transversal, réalisation d’une enquête Flash dans l’urgence, construction de systèmes d’information ad hoc et d’outils de diffusion pour le suivi de la crise).
Au cours de la première vague de l’épidémie, devant le constat que les effets de la crise sanitaire étaient multiples, est apparu le besoin de comprendre les mécanismes par lesquels cette épidémie a des effets sur le système de santé et de protection sociale. Un groupe d’une vingtaine de personnes s’est donc réuni par téléphone pendant le confinement, à un rythme hebdomadaire, sous la direction de Fabrice Lenglart et Catherine Pollak, pour échanger sur les analyses de la littérature scientifique émergente, complétées de travaux statistiques sur des données françaises. Ce travail s’attache à la description des mécanismes de cumul des inégalités sociales face à l’épidémie et offre un cadre de réflexion pour la mesure des conséquences sanitaires et sociales de la crise.
La progression rapide de l’épidémie a bouleversé le fonctionnement des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Des inquiétudes relatives aux effets du confinement sur les enfants, adolescents mais aussi sur les professionnels de l’aide sociale à l’enfance ont rapidement émergé. Afin de pouvoir livrer un état des lieux du fonctionnement des établissements et services de la protection de l’enfance, une enquête Flash a été réalisée dans un délai court après le début du confinement, tout en respectant au mieux la rigueur statistique.
Pour répondre à la demande sociale et participer à la gestion de la crise, de nombreux outils ont été adaptés ou mis en place à la DREES : SI construits pour la gestion opérationnelle des respirateurs et des laboratoires, exploitation du SI-DEP pour faire remonter les dépistages[6],[7] nouvelles statistiques sur les hospitalisations, le recours aux urgences, les besoins et la consommation de médicaments pour la régulation en réanimation, création d’outils de diffusion et de visualisation pour la gestion de crise, etc.
Discussion introduite par Florence Jusot (Professeur des universités en sciences économiques à l’université Paris-Dauphine, spécialisée en économie de la santé)
Le quatrième Panel des médecins généralistes s’est adapté à l’épidémie de Covid-19 via un volet exceptionnel d’enquêtes, posées par internet. L’objectif est de pouvoir rendre compte de l’opinion des médecins généralistes au sujet de cette crise sanitaire et des difficultés pratiques qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions en lien avec le contexte de l’épidémie.
Porté par l’Inserm et la DREES, le projet EpiCOV est une large étude épidémiologique, adossée à une grande enquête statistique, proposant de fournir une cartographie globale et scientifiquement fiable du statut immunitaire de la population et de sa dynamique, sur l’ensemble du territoire, via la collecte d’échantillons biologiques couplée à des questionnaires.
Dans le contexte actuel de crise sanitaire, la DREES publie chaque mois un tableau de suivi des prestations de solidarité, réalisé avec le concours des organismes gestionnaires de ces prestations, sous la forme de tableaux sur son site en open data : data.drees. L’objectif est ainsi de fournir des informations sur les effectifs nationaux et départementaux des allocataires des principaux minima sociaux dits « d’insertion », de la prime d’activité, des aides au logement et des bénéficiaires de la Garantie jeunes pendant la crise sanitaire.
Discussion introduite par Agnès Gramain (Professeure en Sciences Économiques à l’université de Lorraine)
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